Exposés éclairs (première séance)
C’est une photo de ma maison familiale ! Faciliter l’annotation d’objets du patrimoine culturel numérique grâce à IIIF (Murielle Cornut, Julian A. Raemy)
Les archives photographiques de la Société suisse des traditions populaires (SSTP) contiennent des images ayant pour thématique la vie quotidienne, les coutumes, l’identité, le travail et la culture. Elles datent de la fin du 19e siècle à la dernière moitié du 20e siècle. Depuis la mise en ligne de collections photographiques numérisées en 2018, diverses personnes qui reconnaissaient les ressources de ces archives se sont manifestées. Même s’il est important de pouvoir identifier les personnes qui se trouvent sur des photographies historiques pour préserver la culture matérielle, ces projets requièrent souvent des efforts considérables. En effet, les utilisateurs parviennent souvent à reconnaître des documents d’archives, mais il manque d’écosystèmes robustes pour faciliter l’annotation en ligne de substituts numériques. Par conséquent, les utilisateurs doivent se rabattre sur des moyens de communication plus traditionnels, comme le courrier électronique.
À ce titre, le système d’annotation d’IIIF permet de préciser le contexte et de commenter les objets du patrimoine culturel de manière interopérable. Cette séance éclair de dix minutes montre comment fonctionne l’annotation d’images dans IIIF pour que les utilisateurs puissent identifier des personnes représentées dans des collections d’images historiques. Nous porterons une attention particulière à la dimension artéfactuelle des photographies, notamment les informations manuscrites, la texture, la couleur, ainsi que les dommages éventuels qui peuvent faciliter le processus de datation et d’identification.
- Comment analyser ou évaluer ce type d’information visuelle ?
- Quelles nouvelles interprétations émergent quand les utilisateurs annotent des substituts numériques de photographies
Le projet de recherche Participatory Knowledge Practices in Analogue and Digital Image Archives (PIA) propose donc une approche interdisciplinaire (https://project.participatory-archives.ch/) pour analyser des logiciels existants et rendre l’annotation de photographies historiques plus accessible.
Corrélation des données pour le bien public — logiciel libre dryad2dataverse (Eugene Barsky and Paul Lesack)
Dans le monde de la recherche, le partage des données est plus important que jamais. Même si Borealis Dataverse est le principal dépôt de données de recherche d’UBC et qu’il contient une grande partie des données de recherche produites par cet établissement, on n’y retrouve pas tout. Ainsi, les chercheurs et les éditeurs se tournent souvent vers Dryad, notamment dans le domaine des sciences de la vie. UBC a donc récemment conclu un partenariat institutionnel en vertu duquel les chercheurs peuvent déposer gratuitement leurs données dans Dryad. Cependant, les dépôts Borealis Dataverse et Dryad ne sont pas interreliés. Par conséquent, on ne trouve pas toutes les données provenant d’UBC quand on fait une recherche dans le dépôt principal de l’établissement.
Le nouveau système logiciel dryad2dataverse de Research Commons UBC propose une solution à ce problème, qui rendra la collection de données de cette université plus consolidée, découvrable et conviviale. Dans sa forme la plus simple, dryad2dataverse est un programme autonome qui copie automatiquement et tient à jour dans Dataverse les données qui proviennent de Dryad. Ainsi, une grande partie des fonds de recherche d’UBC sont désormais accessibles en un seul endroit. Tout ce qui est déposé dans Dryad bénéficie du grand nombre de connexions de Borealis, en plus d’être découvrable dans le catalogue Summon d’UBC Library, dans Open Collections d’UBC, ainsi que par les outils de recherche de données nationales du Dépôt fédéré de données de recherche (DFDR) du Canada. Ce système intègre aussi Geodisy de Research Commons, un outil de recherche de données géospatiales qui est connecté à Borealis.
Enfin, ce système n’exige aucun effort de la part des chercheurs qui ont déposé leurs données dans Dryad, ce qui donne encore plus de valeur au partenariat institutionnel. Dans cette brève présentation, nous vous décrirons le processus de développement de ce logiciel libre.
Intégration du savoir : travailler conjointement avec la communauté de la préservation numérique pour favoriser l’apprentissage (Kate Cawthorn)
La mise en œuvre d’un nouveau service de préservation numérique peut sembler insurmontable. Non seulement ces activités ont-elles un impact sur le travail quotidien des bibliothèques et archives, mais habituellement, le personnel doit aussi acquérir de nouvelles compétences techniques. Heureusement, nous pouvons compter sur un réseau très ouvert et compétent de professionnels en préservation numérique au niveau régional, national et international.
Dans cette présentation éclair, je montrerai comment le personnel des bibliothèques et des archives peut acquérir de nouvelles connaissances auprès des spécialistes de la préservation. Ceci donne également l’occasion au personnel de faire partie d’un réseau pour répondre aux objectifs institutionnels en matière de préservation numérique. Par conséquent, la présentation offre un aperçu des organisations et communautés de pratique canadiennes et internationales dans ce domaine, ainsi que les possibilités de formation du personnel et les ressources que la communauté a mises en place (modèles d’évaluation, cadres de préservation numérique et information sur la durabilité des formats). Enfin, je discuterai des principales leçons tirées par University of Calgary Libraries and Cultural Resources (LCR) dans le cadre d’un projet pour la mise en œuvre d’un nouveau service de préservation numérique.