Description réparatrice pour la vérité et la réconciliation : Le diable est dans les Dietz-tails
La Saskatchewan compte 75 Premières Nations, visées par de multiples traités, et couvre le territoire des Métis. L’University of Saskatchewan (USask) est installée sur le territoire du Traité 6, et les Archives et collections spéciales de l’université renferment un volume important de documents d’archives sur les peuples autochtones.
Les collections autochtones de l’USask et leurs points d’accès en ligne pertinents présentent de nombreuses difficultés d’accessibilité et de découvrabilité pour nos usagers et usagères cibles, soit les communautés autochtones qui ont à avoir avec ces documents, qui veulent les consulter ou qui en sont le sujet. Étant donné la longue histoire des collections autochtones de l’USask, il existe un potentiel incroyable pour le travail de description réparatrice. Il y a notamment des documents dans lesquels les communautés autochtones ignoraient qu’elles faisaient l’objet d’une documentation ou que les écrits allaient être placés dans des archives ou conservés. Sans métadonnées appropriées pour restreindre l’accès, ces documents vont à l’encontre des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, notamment du Cadre de réconciliation conséquemment défini par l’Association canadienne des archivistes. Même s’il y a déjà eu des efforts de description réparatrice, ils demeurent incomplets. L’embauche d’une archiviste autochtone, Sadie Anderson, et d’une personne bibliothécaire spécialiste des métadonnées, Jessica Ye, a permis de reprendre ce travail en collaboration avec le reste de la bibliothèque de l’USask.
Le présent exposé expliquera notre plan d’action pour les collections autochtones et montrera que, dans certains cas, pour rendre une collection plus accessible et inclusive, il faut en restreindre l’accès.