Maxime Gohier
Professeur d’histoire à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Maxime Gohier est spécialisé en histoire des Premières Nations. Ses recherches portent notamment sur les relations entre les Autochtones du nord-est américain et l’État colonial (français et britannique) et canadien, ainsi qu’à la place et au rôle de l’écrit et de l’archive dans la structuration de ces relations. Depuis 2019, il dirige Nouvelle-France numérique, un projet partenarial et collaboratif qui étudie les mécanismes de la production documentaire et ses réseaux d’acteurs en Nouvelle-France. Exploitant la technologie de la reconnaissance des écritures manuscrites (HTR : Handwritten Text Recognition), le projet tâche aussi de développer de nouvelles pratiques de gestion des données issues de la recherche en archives, afin de permettre leur partage à grande échelle et de faciliter le recours aux technologies numériques dans l’analyse du patrimoine documentaire. Au cours des trois dernières années, ce projet a permis d’élaborer les premiers modèles publics performants de reconnaissance des écritures manuscrites adaptés aux documents français des 17e et 18e siècles. Il a aussi permis de former de nombreux chercheurs en sciences humaines, des étudiants et des professionnels de la conservation du patrimoine documentaire (archivistes et bibliothécaires) aux logiciels de reconnaissance des écritures manuscrites.
Membre du Centre Interuniversitaire de Recherche sur la Première Modernité (CIREM 16/18) et du Regroupement des chercheurs en patrimoine de l’UQAR (ARCHIPEL), il est aussi associé aux projets Donner le goût de l’archive à l’ère numérique, Écrire l’Amérique dans le Mercure galant et Les collections du Séminaire de Québec : berceau de la civilisation canadienne. En collaboration avec les équipes de ces trois projets, Maxime Gohier a organisé la première édition de l’École d’été en culture numérique et gestion des données de recherche ainsi que l’atelier Histoire et culture numérique, qui se sont tenus à Rimouski en juin 2022 sur le thème « Nouvelle-France maritime ».